SOMMAIRE

1. PREAMBULE

2. ACQUISITION DES CONNAISSANCES PREALABLES

3.ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE

4. DEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE

4.1 LA METHODOLOGIE EXPERIMENTALE

4.2 DEVELOPPEMENT LOGICIEL:

4.3 REALISATION D'APPAREILLAGE:

4.4 COUT DE LA RECHERCHE

5. PRESENTATION DES RESULTATS

5.1 EXPOSE ORAL:

5.2 RAPPORT ECRIT

5.3 CAS D'UN MEMOIRE DE THESE:

5.4 CAS D'UNE COMMUNICATION OU D'UNE PUBLICATION

6. CONCLUSION


 

Les techniques de la science moderne dépassent l'entendement de la plupart des hommes et sont pour eux une cause d'humilation permanente (Jacques Monod 1967), Le progrès n'est point un accident, mais une nécessité (Spencer,1850), La science remplace du visible compliqué par de l'invisible simple (Jean Perrin, 1959)

Puissent ces quelques lignes et celles qui suivent vous rappeler qu'un chercheur doit avoir une éthique avant tout et respecter la devise chère à Ludwig Van Beethoven : " ne jamais faillir à la vérité, fut-ce devant un trône ".

1. PREAMBULE

Mener un travail de recherche à son terme relève souvent de l'exploit personnel, cependant il existe un certain nombre de procédures, de trucs,..qu'il serait stupide d'ignorer mais que l'on n'enseigne jamais dans les enceintes universitaires.

La recherche consiste, soit à trouver des résultats nouveaux par le biais d'une expérimentation ou de l'exploitation théorique d'une idée nouvelle, soit à créer un nouvel appareillage éventuellement utile à l'expérimentation ou la vérification de cette nouvelle théorie. La recherche proprement dite est généralement précédée par l'acquisition de connaissances, et suivie de la présentation, non moins indispensable, des résultats. Le travail du jeune chercheur s'insère généralement dans un ensemble plus vaste, géré par le Directeur de Recherche. Il nécessite, outre de grandes qualités intellectuelles, un certain goût du risque (on n'est jamais certain d'aboutir, ce qui est le propre de toute recherche), de l'imagination ainsi que l'esprit d'initiative et beaucoup d'opiniâtreté pour obtenir les moyens intellectuels et matériels propres à assurer la probabilité maximale de réussite.

Enfin la recherche exige une disponibilité de tous les instants, un travail très intense: Un Chercheur, un vrai, ne peut être un "fonctionnaire" dans son comportement, sinon c'est un technicien (et beaucoup de soi-disant chercheurs ne sont en fait que de médiocres techniciens sans imagination ni passion).

Le but de ce mémoire est donc de donner à tout stagiaire de DEA (ou autre) un ensemble de recettes testées, avec plus ou moins de succès, par l'auteur et son complice Denis de Brucq, afin de rendre plus efficace la démarche du jeune chercheur, ainsi que la présentation de ses résultats à la communauté scientifique.

Nous découperons ce document en plusieurs parties, correspondant aux diverses étapes d'une recherche, en prenant parfois pour exemple une recherche effectuée sur un thème CAPTEURS à technologie couches minces:

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2. ACQUISITION DES CONNAISSANCES PREALABLES

Toute recherche impose l'acquisition préalable d'un certain nombre de connaissances générales, de connaissances spécifiques au domaine de haut niveau que traite le laboratoire où l'on opère, de connaissances très spécifiques indispensables pour appréhender le sujet particulier que l'on veut faire progresser. Ainsi supposons que l'on vous ait proposé d'effectuer un stage de DEA sur le thème CAPTEUR intelligent d'HUMIDITE RELATIVE à technologie couches minces:

Après un court stage (quinze jours) au laboratoire qui vous accueille, au cours duquel vous aurez passé votre temps à vous informer (par la lecture, mais aussi par la pratique) sur les moyens techniques (ce peut être la compréhension des procédures spécifiques du réseau informatique à votre disposition, l'utilisation avancée du traitement de texte, mais aussi d'un groupe à vide ou d'un logiciel de CAO) et les méthodes propres du labo, sur ce que font les autres chercheurs déjà engagés depuis quelques mois (ou années) sur un sujet plus ou moins proche de celui qui vous a été proposé, il est temps de vous impliquer directement.

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3. ANALYSE BIBLIOGRAPHIQUE

La bibliographie exhaustive du sujet, cela n'existe pas. Il convient cependant de mener une recherche bibliographique sérieuse en utilisant intelligemment les moyens à votre disposition:

3.1 les ouvrages, thèses, actes de congrès et revues disponibles au labo:

lisez les, mais n'oubliez pas (comme certains de vos prédécesseurs) de les remettre à leur place après lecture. Une équipe de recherche comporte d'autres chercheurs que vous, et d'autres viendront les années suivantes. Si vous trouvez que la bibliothèque du laboratoire est pauvre, pensez que vos successeurs la trouveront encore plus pauvre que vous, si vous omettez (souvent par simple négligence) de rendre les livres, mémoires...que l'on vous aura prêtés.

3.2 ce qui est disponible dans les bibliothèques universitaires locales.

En particulier, il existe un certain nombre de revues spécialisées dans l'analyse bibliographique et publiant des résumés classés de toutes les publications mondiales: ce sont par ex, les Chemical Abstracts, les Physical Abstracts, le Bulletin signalétique du CNRS... Il importe d'apprendre à s'en servir. Sachez que les articles y sont classés selon une codification rigoureuse, mais pas tout à fait adaptée à votre problème particulier. Il faut donc ratisser large, d'autant que c'est souvent en consultant un résumé d'article d'un thème proche du votre, mais quand même différent, que l'on trouve des idées intéressantes. Dans la revue, ces articles encadrent généralement celui que vous avez sélectionné à l'aide des mots-clés. · Rappelez vous que jamais un système de documentation automatique ne vous donnera cette faculté de lire des articles non explicitement reliés à votre sujet. Il faut donc fréquenter les bibliothèques avec l'esprit ouvert et toujours "aux aguets".

3.3 la documentation automatique:

Un grand nombre de fichiers sont actuellement accessibles via le Minitel, ainsi vous pourrez en quelques minutes récupérer une importante collection de titres concernant votre sujet, la liste des thèses en cours en France dans le domaine, la liste des labos et de leurs recherches. Par ex 36.17 BIR vous donne accès à la liste de tous les labos de recherche médicale liés à l'INSERM et à leurs recherches...

3.4 internet

Enfin il existe aujourd'hui des moyens d'information très à la mode qu'il convient d'utiliser à bon escient et dont il convient de ne pas abuser, ce sont les possibilités qu'apporte INTERNET. Ces possibilités sont au nombre de quatre :

Netscape : est l'outil de recherche par excellence sur le WEB, qui vous permet grâce à l'emploi de mots clés de trouver des sites internet spécialisés sur votre problème, qui vous permet d'accéder aux centres de documentation des grandes entreprises, à divers centres universitaires mettant souvent à votre disposition des infos, des images, des références bibliographiques que vous pouvez charger sur votre propre machine aisément.

Editeurs : certains éditeurs, en particulier Elsevier, commencent à mettre à votre disposition avant parution les titres des articles du prochain numéro de leurs revues, c'est le service direct contents auquel vous pouvez être abonné gratuitement pour peu que vous disposiez d'une boite aux lettres électronique personnelle.

E.mail : le courrier électronique vous permet de contacter instantanément une personne dont vous connaissez l'adresse électronique. Notons en passant la mise en œuvre récente d'un véritable annuaire international équivalent aux célèbres pages blanches des opérateurs téléphoniques et qui est une source d'adresses intéressante. Cependant l'inscription dans cet annuaire est laissée à la bonne volonté de chacun et tout le monde n'a pas fait la démarche de s'inscrire. En outre à chaque fois que vous avez un nouvel interlocuteur (dans un colloque, une exposition...) demandez lui, outre ses coordonnées classiques, son adresse E.mail. Cela doit devenir un réflexe.

FTP : complémentaire de Netscape qui vous permet de vous connecter sur des sites du WEB, FTP est comme son nom l'indique un " file transfer protocol " qui vous permet en vous connectant sur un site d'accéder à des logiciels et de les rapatrier sur votre propre machine. Internet est essentiellement évolutif et un site présent aujourd'hui peut demain, soit disparaître, soit être destiné à autre chose, il n'empêche que vous devez constituer votre propre annuaire des sites internet qui un jour vous ont apporté quelque information. Sous Netscape vous avez la fonction bookmark dont c'est le rôle, mais sous FTP ou E.mail vous n'avez pas d'équivalent, donc créez le.

3.5 Procédures classiques d'obtention d'un article

Lorsqu'un résumé sélectionné, par quelque moyen que ce soit, vous parait intéressant, il convient d'obtenir l'article complet: · soit il est issu d'une revue reçue localement (et la photocopie est rapide), · soit il n'est pas disponible localement; alors il faudra, via le service de la bibliothèque locale, demander une copie au Service de documentation du CNRS; ou à défaut dans une bibliothèque plus exotique telle par exemple celle de l'Imperial College à Londres. · soit un PRET inter-universités s'il s'agit d'une thèse; · soit vous écrivez à l'auteur pour lui demander un tiré à part (de cet article et de tous ceux qu'il aurait pu faire sur le même sujet). Si vous le faites par E.mail l'intérêt est double : d'une part la demande est transmise directement et instantanément, et d'autre part le coût pour le labo est nul. Notez en effet qu'une page photocopiée via le CNRS revient à environ 10 F (oui dix francs !). En outre la relation directe avec un auteur peut s'avérer très intéressante à terme. Mais tous ne répondent pas.

3.6 la participation à des colloques, séminaires,.. vous apportera la connaissance active des collègues travaillant sur le même domaine, voire le même sujet. Ce peut-être très fructueux pour vous et aussi pour les autres (alors attention à ne pas être trop bavard, surtout si vous travaillez sur un thème économiquement sensible, ou financé par un industriel).

3.7 un conseil:

mettez à jour votre bibliographie, faites un fichier informatisé des documents que vous possédez ou auxquels vous avez facilement accès. Vous serez heureux trois ans plus tard, en rédigeant votre thèse, d'avoir perdu quelques minutes de temps en temps à l'actualiser.

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4. DEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE

4.1 La méthodologie expérimentale

Le travail au sein d'une équipe: Avant tout, il convient de se souvenir de l'existence d'autres chercheurs dans l'équipe, car c'est de la confrontation des idées que naît la bonne idée, et c'est en exposant et faisant critiquer vos idées à vos collègues que vous serez amené à mieux les formuler, à en découvrir les limites, les erreurs ou parfois un aspect intéressant qui vous aurait échappé.

Le cahier de laboratoire: Le deuxième point fondamental est la tenue d'un cahier de laboratoire. Il s'agit d'un grand cahier, éventuellement d'un classeur. Son rôle fondamental est d'être votre mémoire permanente, ce qui signifie qu'on y inscrira tout (absolument tout) ce qui peut (ou a pu) servir à l'avancement de votre travail. Pour d'évidentes raisons d'efficacité, il devra être découpé en plusieurs parties: ·

une première partie concerne les archives techniques et théoriques: relations mathématiques utiles dans votre domaine, formules expérimentales, tables de constantes, croquis cotés, schémas de montages électroniques et électriques datés (avec les variantes si besoin est).

Notons que les schémas pourront être réalisés en DAO (sous Orcad par ex.) ce qui signifie qu'outre la sauvegarde papier figurant dans votre cahier, il faudra une sauvegarde disquette 1.44Mo ou disquette ZIP (et même deux sur deux disquettes différentes ce qui est plus sûr). ·

les adresses et numéros de téléphone et de fax, voire d'E.mail (actualisés) des fournisseurs de matériel, des personnes utiles. · un organigramme, ou un cahier des charges de votre manipulation (parfois rédigé par ou avec votre directeur de thèse). ·

les résultats expérimentaux au jour le jour. Il faut tout noter, les essais ratés, toutes les conditions expérimentales (heure, météo,..). C'est de la compilation de cet ensemble que naîtra votre rapport de stage ou parfois la compréhension d'un résultat apparemment aberrant. ·

les résultats globaux relatifs à une série d'expériences dont l'exploitation a pu être effectuée.

Procédure retenue:

Après l'étude bibliographique, l'analyse des méthodologies de vos collègues, il convient de jeter un regard neuf (et critique) sur la procédure qui vous est fortement suggérée par votre directeur de thèse. Sans mettre systématiquement en doute la validité des choix proposés, posez vous et posez à votre entourage les questions (de béotien parfois, mais pas toujours) qu'elle vous suggère. Cherchez à justifier ou faire justifier chaque élément de la méthode afin de ne l'utiliser qu'en parfaite connaissance de ses avantages et de ses inconvénients évidents et difficultés prévisibles. · Notez dans votre cahier de labo tous les éléments d'information recueillis: l'expérience montre que c'est le petit détail qui vous a paru anodin trois mois plus tôt, qui expliquera un résultat bizarre et vous évitera de longues manipulations complémentaires inutiles et/ou erronées.

La mise en œuvre du matériel:

Rassemblez le matériel nécessaire à votre démarche et contrôlez ses performances au préalable; d'une part, en lisant les notices des constructeurs (et faisant une copie dans votre cahier de labo des éléments importants), d'autre part, en procédant à des étalonnages ou réétalonnages. Ce n'est pas du temps perdu, car cela vous permet de connaître les limites de vos appareils et de ne pas en attendre plus qu'ils ne peuvent donner. A titre d'exemple, intéressez vous à la réponse en fréquence du multimètre qui va vous servir à contrôler la consommation du microsystème que vous devez développer. Pensez que les dérives thermiques sont toujours présentes, mais que d'autres grandeurs d'influence peuvent parfois perturber votre processus de mesure (parasites venant d'ailleurs, humidité...). Si un appareil présente une petite défectuosité, tentez d'y remédier ou d'y faire remédier, ne bricolez pas, un mauvais contact doit être corrigé DEFINITIVEMENT et non APPAREMMENT. Lorsqu'un appareil nécessite un entretien régulier, du type graissage ou vidange par ex, notez sur l'appareil et DANS votre cahier de labo (à la page ad hoc) la date et la nature exacte du dernier entretien. Si le stock de pièces de rechange est épuisé, faites faire le réapprovisionnement. · Ne vous contentez pas de dire à la cantonade "il n'y a plus de joints"(sic), insistez pour que la commande soit diligentée et VERIFIEZ quelques jours plus tard qu'elle est effectivement partie. Pensez que le responsable éventuel de la commande a d'autres soucis et vous aura oubliés (de bonne foi, même s'il vous a dit "OK, je passe la commande tout de suite").

L'expérimentation proprement dite:

Une fois le matériel en état réuni, le travail expérimental peut commencer. Il faut cependant au préalable avoir décrit toutes les opérations qui vont se succéder à l'aide d'un organigramme très détaillé lequel constituera le SYSTEME EXPERT de votre manipulation. Vous vous y reporterez régulièrement pour ne rien oublier en particulier lors des phases répétitives, et vous l'enrichirez au fur et à mesure de l'avancement de vos travaux. Dans la mesure du possible, les temps opératoires seront notés. La précision et le respect de cet organigramme sont le garant d'une bonne reproductibilité de vos conditions expérimentales et donc d'un gain de temps appréciable. Pensez aussi que votre mémoire n'est pas toujours opérationnelle au plus haut niveau. Si une procédure informatique est complexe à mettre en œuvre, ce qui est souvent le cas, en CAO en particulier, ne croyez pas que parce que vous la pratiquez régulièrement, vous pouvez vous dispenser de la noter dans vos archives. L'expérience montre qu'une semaine de vacances aura généralement suffi pour vous faire oublier le petit point de détail essentiel qui fait que l'ordinateur plante systématiquement si on l'omet. Pendant l'expérimentation, il est bon de noter tous les paramètres susceptibles d'avoir une influence sur le résultat, mais aussi ceux dont l'influence n'est pas évidente a priori; ainsi la présence ou l'absence d'un rayon de soleil lors d'un dépôt sous vide ne semble pas fondamentale, et pourtant cela a perturbé le fonctionnement d'un régulateur de température et ce n'est qu'en comparant les notes prises au cours d'une série d'expériences que l'anomalie de fonctionnement a été explicitée.

REMARQUONS que l'on admet que 3 expérimentations effectuées dans des conditions aussi semblables que possible et conduisant aux mêmes résultats (au pourcentage d'erreur dû à l'appareillage près) suffisent pour valider une hypothèse théorique, ou autoriser la publication de résultats expérimentaux. La plus grande honnêteté scientifique est indispensable: ne surtout pas tenter d'arranger un peu les résultats expérimentaux pour qu'ils collent avec vos hypothèses ou vos désirs, c'est en procédant ainsi que l'on commet les erreurs les plus grossières et que certains, que nous ne citerons pas, sont passés à côté d'un prix Nobel.

Si un résultat n'est pas conforme à ce que vous attendiez, il y a plusieurs explications possibles: · on a fait une erreur de calcul, · on a fait une erreur de raisonnement, · un appareil est défectueux, · enfin, et c'est malheureusement le cas le plus rare, il y a un phénomène original que vous venez de découvrir. Il vous reste à le confirmer et à l'expliquer.

En ce qui concerne les prévisions quant à l'avancement de vos travaux, sachez que seuls les fonctionnaires ministériels sont persuadés que l'on peut prévoir la recherche, mais essayez honnêtement de vous fixer quand même un calendrier. Et rappelez vous qu'en recherche on ne sait jamais ce que l'on va trouver, sinon il n'y aurait plus de recherche, et que les prévisions sont toujours optimistes. Prévoyez la panne, ou la non disponibilité, d'un appareil essentiel et assurez-vous une occupation, telle la mise à jour de votre bibliographie, pour le jour où cela se produit. Il est indispensable de consacrer régulièrement quelques heures à l'exploitation de vos résultats, ainsi qu'à la mise en forme de notes qui vous seront utiles pour la rédaction de votre thèse ou rapport de DEA. En effet, l'expérience montre, que la rédaction de morceaux de chapitres, ou de publications, nécessite souvent de vérifier certaines hypothèses, de contrôler certaines sources bibliographiques. Il est beaucoup plus aisé de le faire dans le cours du travail expérimental, pendant un temps mort, sans perte de temps, que deux ans après avoir effectué l'expérimentation.

Ainsi qu'il a déjà été précisé, l'état d'avancement de vos travaux doit faire l'objet d'exposés réguliers, ce qui est grandement facilité si vos notes sont à jour. Cette présentation de votre travail, que la majorité des thésards ont du mal à effectuer spontanément, présente pourtant plusieurs intérêts majeurs: · cela vous oblige à faire le point, à clarifier vos idées · cela vous permet de vous entraîner à présenter en public, sans que cela ait de conséquences majeures, votre travail. Cet entraînement vous permettra le jour de la soutenance de votre thèse de faire une présentation excellente sur tous les plans. · la présentation informelle aux membres du laboratoire est généralement suivie de questions et discussions qui fréquemment vous permettent, soit de mettre le doigt sur un élément qui vous avait échappé, soit de trouver une solution à un problème non encore résolu. Souvent vos collègues vous suggéreront une piste nouvelle, une expérimentation à tenter.

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4.2 Développement logiciel:

Une partie croissante du travail de recherche s'effectue derrière la console d'un microordinateur. Cela impose aussi une démarche rigoureuse car vous n'êtes pas seul à utiliser la console.

Vérifier la date A la mise sous tension, ou lorsque vous prenez la main, il faut vérifier la date et l'heure. De nombreux étudiants ne prennent pas cette précaution élémentaire et ils ont absolument tort car c'est la seule façon de ne pas confondre une version ancienne ou plus récente d'un fichier.

Gérer ses disquettes personnelles On doit posséder ses propres disquettes. Ce qui veut dire que la procédure doit être la suivante, même si elle parait contraignante. Je suppose que l'on travaille en C++ sur un programme en cours depuis plusieurs jours. On appelle l'environnement C++, puis on charge à partir de la disquette son propre fichier dans le répertoire ad hoc du disque dur. On travaille alors sur ce fichier en prenant soin d'effectuer des sauvegardes régulières. En fin de session on fait une copie et une copie de secours de la dernière version sur la disquette (et sur une autre pour la copie de secours) en opérant de telle sorte que l'avant dernière version présente sur la disquette ne soit pas effacée. Pour cela on change le nom du fichier, par ex il est commode de placer un chiffre comme dernier caractère du nom de fichier ce qui autorisera 10 versions successives de 0 à 9, ou une lettre ce qui donne 26 possibilités. Notez l'existence d'outils de sauvegarde de grande capacité tels les disques zip. Il y a généralement au moins un lecteur zip au labo et avec une disquette zip de capacité 100 Mo on peut tenir une thèse entière (un peu moins si vous faites du traitement d'images à haute dose). Mais ne vous contentez pas d'une seule sauvegarde, pensez que plus on utilise un disque ou une disquette plus l'instant de son crash fatal se rapproche. Enfin on n'oubliera pas d'effacer le fichier de travail du disque dur. Ceci est très important, de nombreux étudiants encombrent les disques durs de fichiers personnels qui n'ont plus aucune utilité, ce qui réduit d'autant la capacité du disque pour les fichiers de leurs condisciples. Fréquemment le disque est saturé, et alors c'est un utilisateur quelconque qui est contraint de faire le ménage, avec le risque évident d'effacement d'un fichier non sauvegardé par ailleurs.

Votre catalogue Il va de soi que le nombre de disquettes à gérer par un utilisateur régulier d'un microordinateur s'accroît très vite avec le temps. Il convient donc d'être très rigoureux si l'on ne veut pas perdre beaucoup de temps à retrouver un fichier. L'idéal est: · au formatage de donner un numéro à la disquette · de ranger les disquettes par numéro croissant · d'avoir un catalogue à jour du contenu de chaque disquette. Ce dernier point est ici encore très contraignant, mais dans deux ans vous serez heureux d'avoir acquis cette discipline. Le catalogue sur papier ou de préférence sur disquette ou ZIP (ou sur disque dur si vous possédez votre propre microordinateur) doit comporter les éléments suivants: nom du fichier, logiciel (et numéro de version) avec lequel il a été écrit si ce n'est pas évident par le suffixe, date correcte de création, taille du fichier, résumé du contenu (car le nom du fichier qui au moment de la création vous paraissait intelligent, vous sera totalement incompréhensible dans six mois), mots-clés. Notez enfin l'existence en shareware de nombreux logiciels d'aide au catalogage qui vous simplifieront la vie si vous ne voulez pas créer votre propre outil. Un catalogue cela implique évidemment la création d'une base de données, et sa mise à jour à chaque fois que l'on quitte un logiciel ou ferme un fichier. Il est alors judicieux d'inclure dans un fichier batch cette mise à jour automatique, ainsi votre fichier batch personnalisé d'appel de windows DUPONT.BAT pourrait se présenter de la façon suivante

cd windows
win
cd..
catalog

sachant que CATALOG.BAT est le fichier batch d'appel de votre base de données personnelle.

Se protéger contre les virus L'informatique est actuellement littéralement empoisonnée par les virus dont des petits malins inventent chaque jour de nouvelles moutures. Même en prenant des précautions vous n'êtes jamais à l'abri d'une infestation, cependant avec un peu de rigueur on limite sérieusement les risques. La première précaution consiste à ne jamais utiliser une disquette inconnue sans au préalable la tester avec un anti virus récent (Mac Affee ou Fprot sont les deux plus connus généralement à votre disposition au laboratoire, mais il en existe de nombreux autres). Cela prend quelques secondes tout au plus, mais vous évitera peut être de perdre tout le contenu de votre disque dur. · Chaque fois que vous utilisez votre disquette sur un microordinateur qui n'est pas votre PC habituel, pour quelque raison que ce soit (recopie d'un fichier vers un PC d'un service ami, recopie d'un fichier à partir d'un PC d'un service ami) il est indispensable de recontrôler ensuite votre disquette. Mon expérience au sein du PSI montre que les infestations ont toujours été le fait d'un transfert de fichier vers ou à partir d'une disquette dont le propriétaire était certain AVANT le transfert qu'elle n'était pas infestée et qui a omis de la vérifier APRES.

Réseau informatique La majorité des systèmes informatiques mis à votre disposition sont interconnectés à un ou plusieurs réseaux. Ne pensez pas parce que vous avez eu il y a trois ans un mini cours sur les réseaux informatiques que vous êtes de ce fait un expert. Demandez au superviseur du réseau de vous faire un exposé précis des possibilités, mais aussi des contraintes pratiques du réseau local à votre disposition, cela vous évitera bien des déboires. En particulier notez que souvent il y a des limitations en capacité mémoire à votre disposition sur les disques durs du réseau. Il est bon de s'en souvenir plutôt que de rester incrédule devant un ordinateur qui, tout à coup, refuse de sauvegarder un fichier. De même ne chargez jamais vous même un nouveau logiciel dans votre répertoire personnel du réseau, mais demandez au superviseur de le faire, cela vous évitera d'écraser votre base de registre et de vous retrouver soudainement incapable d'exécuter un logiciel partagé du réseau qui jusqu'alors ne vous avait pas posé de problèmes. Pour les mêmes raisons enquérez vous auprès du spécialiste des fichiers qu'il ne faut sous aucun prétexte effacer ou modifier, et pensez à chaque fois que vous voulez personnaliser votre environnement de travail à faire une sauvegarde PREALABLE dudit environnement, c'est souvent une précaution indispensable.

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4.3 Réalisation d'Appareillage:

Votre travail implique la réalisation d'un appareil. Tous les conseils précédents restent valables. Toutefois, on y ajoutera un certain nombre de remarques concernant les composants électroniques. Une fois votre projet défini sur le papier (ou simulé sur l'écran soit dans sa globalité, soit plus souvent par parties) il faudra le réaliser, ce qui vous conduira à sélectionner les composants adéquats. Pour ce faire ayez: · une liste des adresses des fournisseurs réguliers du labo, en sachant quelles marques ils diffusent, quels sont leurs délais habituels de livraison, le minimum éventuel de facturation imposé... · une liste des adresses des services centraux (en France ou Europe) des principales marques diffusées: ainsi par ex, si la société SCAIB diffuse les composants NS et peut vous fournir les prix et délais d'un circuit intégré donné, un renseignement technique spécifique sur ce même circuit pourra n'être obtenu qu'au siège de NS France. Les deux séries d'adresses, avec téléphone et nom éventuel de la personne à contacter sont donc utiles.

Usage du Téléphone: Lorsque vous consultez téléphoniquement une société pour un problème précis, il convient de préparer la communication avant. Souvenez-vous que le téléphone coûte toujours très cher. - les renseignements demandés doivent être consignés sur votre cahier de laboratoire, et non comme on le voit trop souvent sur une feuille volante. La page ayant été préparée, vous gagnerez du temps et n'oublierez pas l'essentiel. Il faut:

Tous ces renseignements sont indispensables pour établir le bon de commande. Il est bon de connaître le nom de la personne qui vous a aimablement répondu (et de le noter). La prochaine fois que vous appellerez cela vous fera gagner du temps, et vis-à-vis de la standardiste de la société appelée cela vous crédibilise. De plus n'oubliez pas que vous appartenez à une équipe et faites profiter vos collègues de cette information. -

N'oubliez pas de dire avec clarté qui vous êtes et quelles sont vos coordonnées, et assurez vous que votre correspondant a bien compris. Souvent de jeunes chercheurs s'étonnent de ne pas recevoir la documentation demandée...C'est tout simplement que l'adresse était mal libellée. Imaginons que vous soyiez à l'INSA-Rouen, dans l'équipe de M. Hubin. Pensez que vous êtes nouveau au laboratoire et que ni les services des PTT, ni le service de tri interne à l'INSA ne vous connaissent, aussi prenez l'initiative (si votre responsable de thèse ne l'a pas déjà fait) de vous faire connaître auprès du personnel chargé du tri à l'INSA. Et libellez toujours votre adresse de la façon suivante: Votre nom et prénom intégral (surtout si vous portez un patronyme répandu sur le campus)/le nom de votre responsable (qui lui est connu depuis de nombreuses années à l'INSA et vraisemblablement aussi par les PTT, et peut-être de votre correspondant) l'adresse du laboratoire: ne dites pas Laboratoire Perception Systèmes Information, mais plutôt P.S.I. en précisant P comme perception, S comme systèmes, I comme information . Ainsi votre correspondant aura noté le sigle correctement et compris sa signification. Précisez INSA de Rouen (attention beaucoup ignorent l'existence d'un INSA à Rouen et risquent d'écrire INSA Lyon, parlez donc clairement et LENTEMENT, ne bredouillez pas), la boite postale (en disant boite postale et non BP), le code postal, et épelez Mont Saint Aignan. En conclusion cela doit donner: Mr DUPONT Vincent/ M. HUBIN ou Mr Vincent DUPONT / service de M. HUBIN PSI - INSA de ROUEN BP 08, F-76131 Mont Saint Aignan Cedex.

Construction de la maquette: Après avoir tout (ou presque tout) rassemblé, vous passez à la construction proprement-dite. Avant de réaliser l'appareil final, tel qu'il pourrait être industrialisé, vous allez monter une maquette de faisabilité sur laquelle vous allez tester vraisemblablement diverses solutions. Nous allons supposer qu'il s'agit d'un microsystème de gestion d'une mesure quelconque faites par un capteur particulier. Il importe de travailler avec intelligence et clarté, pour cela vous avez examiné ce qu'ont fait vos prédécesseurs et tiré partie de leurs erreurs et de leurs réussites.

Vous allez donc définir une carte de travail sur circuit imprimé de telle sorte que votre montage soit très clair, facilement modifiable. La taille du circuit imprimé n'est pas laissée au hasard, mais résulte du choix préalable du boîtier dans lequel vous allez le monter. Vous prendrez soin d'éviter au maximum les éléments volants reliés par des fils plus ou moins souples et multiples. Ainsi vous avez besoin d'un clavier, d'un afficheur. Ils seront soit fixés rigidement sur votre circuit principal soit fixés rigidement sur le boîtier et reliés par un câble en nappe. On peut faire preuve d'un peu d'imagination et faire un montage fixe, mais démontable de l'afficheur et du clavier qui permette la mise au point aisée tout en ayant une connectique qui soit celle du montage définitif lorsque clavier et afficheur seront intégrés rigidement au boîtier. Ce qui est essentiel c'est que les éléments ne se baladent pas ce qui est source de faux contacts et donc de déboires. Votre circuit principal sera muni, lors de la phase de mise au point, de pieds afin d'éviter que les pistes ou les fils wrappés ne soient chahutés lors de déplacements accidentels. Vous aurez prévu sur le circuit imprimé des pistes d'alimentation et de masse ainsi qu'un bus de données et d'adresses suffisamment bien conçus pour que chaque composant que vous pourriez rajouter soit effectivement aisément interfacé. Cela signifie qu'il faut prévoir que l'on puisse avoir oublié quelque chose et donc prévoir sur la carte d'essai des emplacements possibles de circuits avec leurs supports inutilisés à priori pour placer une RAM, une EPROM ou un décodeur de plus.

Pour gagner de la place inspirez vous des techniques employées par les coréens et taiwanais qui empilent éventuellement deux composants : le plus petit est directement soudé sur le circuit imprimé et le plus grand monté sur un support entourant le plus petit. Prévoyez aussi pour RAM et EPROM dès aujourd'hui l'emploi de composants 512Kx8, même si vous ne mettez effectivement aujourd'hui sur votre montage d'essai qu'une EPROM 8Kx8, avec un strap professionnel pour passer l'alimentation de la patte 32 à 28 (plutôt qu'un bout de fil soudé sur la piste du circuit imprimé) si besoin est. Réservez une zone pour la partie analogique de votre montage d'essai avec des possibilités d'ajouts ou de retraits de composants actifs et passifs aisés. Il existe toute une gamme de supports embrochables dans des supports de CI pouvant servir de base pour des résistances ou capacités qu'il vaut mieux utiliser pour la mise au point plutôt que de souder, dessouder directement sur le circuit imprimé jusqu'à avoir trouvé la bonne valeur.

Pensez à prévoir des points de test sur lesquels vous pourrez aisément connecter vos appareils de mesure (examinez leurs sondes au préalable) sans risque de court-circuit ou d'arrachage de pistes. Réfléchissez sur le choix des potentiomètres de réglage (aurez vous la place de passer le tournevis de réglage une fois que le microprocesseur, les autres composants... seront montés).

Essayez que votre montage soit esthétique, évitez les montages "à la Dubout", l'expérience montre qu'un circuit propre à plus de chances de fonctionner qu'un bricolage "innommable". Ce n'est pas du temps perdu que de réfléchir longuement à ces problèmes avant de dessiner le circuit imprimé sur lequel vous allez travailler ensuite des mois durant. Il va de soi que vous avez une sauvegarde de votre schéma de circuit imprimé vierge de tout cablage supplémentaire, et que si vous l'avez dessiné (ce que je recommande) à l'aide d'un logiciel de DAO, vous avez (sur disquette) le fichier correspondant, ainsi que celui avec les composants en place, les câblages supplémentaires (wrappés ou soudés) et toutes les variantes testées (sauvegarde disquette et papier sur/dans votre cahier de labo). Pensez à noter correctement les résultats (bons et médiocres) des différentes variantes testées, ce n'est pas forcément le dernier essai qui sera le meilleur. Rappelez vous enfin qu'un circuit imprimé double face prototype au format simple Europe avec trous métallisés, réalisé par une entreprise professionnelle, coûte environ 1000 F HT.

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4.4 Coût de la Recherche

Il n'est pas inintéressant de vous préoccuper du coût de fonctionnement de votre manip, ou du coût de réalisation de votre montage. Cela, pour plusieurs raisons: · cela vous fait prendre conscience des réalités. Le coût réel de votre recherche est bien souvent très supérieur à ce que vous croyiez avant d'avoir fait l'addition, · cela vous permettra de prévoir votre budget pour l'an prochain et de mieux le maîtriser, et de mieux appréhender les problèmes de gestion du laboratoire. · parfois cela vous permettra de faire remarquer à vos collègues (et concurrents dans l'attribution des moyens financiers du labo) que vous ne coûtez pas trop cher. Pour cela sur une page de votre cahier, notez toutes les dépenses afférentes à votre travail. Même celles dont vous ne connaissez pas exactement le coût, telles les communications téléphoniques, dont le relevé parvient au labo tous les deux mois environ (laissez un blanc dans la colonne coût tant que vous ne le connaissez pas, mais remplissez le blanc dès que possible, ou mettez provisoirement au crayon une estimation du coût, c'est très formateur).

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5. PRESENTATION DES RESULTATS

5.1 Exposé oral:

Généralités: Il s'agit de se faire comprendre de son public et de transmettre un message. Cette phrase mérite un approfondissement, une analyse attentive: Il y a la notion de public: on doit donc tout d'abord se poser la question "à qui s'adresse la présentation des résultats?". Le travers habituel du jeune (et parfois moins jeune) chercheur est d'omettre ce point important ce qui l'amène souvent à faire un exposé peut-être brillant, mais que son auditoire n'a pas compris. Il faut toujours penser qu'il existe plusieurs catégories d'auditeurs (ou de lecteurs):

· ceux qui sont spécialistes du domaine et qui le connaissent aussi bien ou mieux que vous. Avec eux vous pourrez user du jargon de spécialistes propre à votre domaine, et supposer connues toutes les bases de ce domaine.

· ceux qui ne sont pas spécialistes du domaine, mais ont un niveau scientifique équivalent au votre. Vous devrez alors éviter le jargon, expliciter les sigles, parfois préciser les bases mathématiques ou scientifiques sur lesquelles repose votre travail.

· enfin ceux qui ne sont ni spécialistes, ni de haut niveau scientifique et pour lesquels votre communication devra présenter un aspect vulgarisation scientifique sans tomber dans les travers habituels qui sont excessive simplification et science fiction, ou excès de mathématiques.

Dans les trois cas, une figure bien documentée vaut mieux qu'un long discours.

Cas de la communication: L'exposé devrait être pratiquement appris par coeur, mais sans que l'auditeur n'en soit conscient. Les notes servent pour les trous de mémoire éventuels. En cas de communication dans un congrès, le temps imparti est généralement limité (15mn par ex). L'exposé demande donc une préparation minutieuse pour obtenir le résultat suivant: faire en sorte que les résultats de la recherche soient reconnus par la communauté scientifique. On définira un plan structuré destiné à souligner les idées à faire passer. On n'omettra surtout pas dans une brève introduction de replacer le sujet dans son contexte. Le corps du sujet constituera l'essentiel de l'exposé, sans digressions inutiles. Enfin après une conclusion positive et ouverte sur l'avenir qui clora votre exposé, vous prendrez soin de remercier l'auditoire de son attention. C'est le meilleur moyen pour que tout le monde ait compris que vous avez fini de parler.

Les transparents On utilisera intelligemment les transparents. L'emploi du rétroprojecteur est en effet généralisé, mais souvent avec médiocrité. Vous noterez qu'un transparent doit être lisible de votre auditoire, c'est la moindre des choses. Cela signifie que vous devrez:

On estime qu'il ne faut pas plus de six à huit lignes de texte par transparent pour que ce soit lisible, écrites dans un cadre de 20x20 cm maxi, ce qui signifie que les caractères doivent être plus de deux fois supérieurs en taille à l'écriture normale: en conséquence un transparent ne sera jamais une simple photocopie d'un texte. En particulier évitez l'erreur, malheureusement très fréquente, de projeter un tableau de chiffres totalement illisibles. Avec les logiciels de traitement de texte et de dessin, il est aisé de préparer des transparents de qualité. Notez aussi qu'il est indispensable d'utiliser la couleur pour souligner les mots-clés ou les parties du dessin sur lesquelles vous souhaitez attirer l'attention. Il existe à cet effet des feutres spécialisés, des films autocollants de couleur, et des transparents spéciaux acceptant l'impression des imprimantes jet d'encre, thermique ou laser couleur .

Enfin vous veillerez au moment de la projection à ne pas agacer l'auditoire en:

Vous utiliserez avec profit une baguette de conférencier (ou antenne de radio) pour montrer SUR L'ECRAN l'élément que vous désirez que l'on regarde. Notez que l'emploi d'un stylo pointé sur le transparent ne conduit généralement pas à un bon résultat, surtout si vous êtes un peu ému et tremblez comme une feuille. De plus l'ombre du stylo masque sur l'écran une grande partie du schéma.

Pour éviter, ce qui est très fâcheux, de discourir sur un transparent alors que c'est un autre qui est projeté, vous utiliserez la technique suivante: Dans une chemise unique vous intercalerez le texte en langage parlé que vous allez prononcer et les transparents à raison d'une page de texte maxi par transparent. Ce texte sera écrit en gros caractères, en mettant en valeur les points que vous ne devez en aucun cas oublier. Ainsi quand vous mettrez en place un transparent, vous verrez simultanément dans votre dossier ce que vous devez dire; et si vous avez un trou de mémoire, vous pourrez discrètement jeter un oeil sur votre texte sans que l'auditoire ne s'en aperçoive. L'autre avantage de cette technique est de bien séparer les transparents, d'éviter leur collage entre eux...

Un avant-dernier conseil: il est parfois très intéressant de superposer deux ou trois transparents pour mettre en valeur un processus, une technique. Cela impose une présentation rigoureuse, rien n'est plus désagréable que le conférencier qui ne sait pas maîtriser cette technique et passe deux minutes à essayer de superposer rigoureusement deux diagrammes, alors qu'il est si simple d'avoir collé à l'avance les deux documents entre eux et de rabattre alors le second sur le premier en un clin d'oeil avec un positionnement parfait de l'un par rapport à l'autre.

Enfin n'oubliez pas que votre première projection doit comporter le titre de votre conférence, les noms des auteurs, ainsi que celui du laboratoire avec son adresse et, s'il y a lieu son logo que vous répéterez chaque fois que vous le pourrez dans la suite (publicité gratuite pour le laboratoire dont vous êtes l'ambassadeur). Ce transparent restera projeté pendant toute votre introduction. Si le plan de votre exposé est en 3 ou 4 points ce plan peut figurer sur ce premier transparent.

vidéoprojection:

Si vous avez la possibilité d'utiliser un vidéoprojecteur ce peut être une excellente chose. Un logiciel comme Powerpoint@ non seulement permet de réaliser de belles images, mais en plus des projections plus ou moins animées. Mais attention les couleurs surl'écran du PC et sur l'écran de projection peuvent être différentes selon les réglages et les cartes écran. De même la résolution de votre PC peut atteindre 1024x768 pixels2, mais le projecteur ne possède peut-être qu'une résolution 800x600. Il convient donc de vérifier assez longtemps à l'avance ces deux points. Et n'oubliez pas qu'on lit toujours beaucoup plus facilement sur un moniteur 17 pouces que sur un écran de projection placé à 8 m. Enfin ne surchargez pas vos projections sous le prétexte que c'est facile et qu'il y a des modèles tout faits, la sobriété est souvent plus payante que le flou artistique.

Technique de l'expression orale: Le langage parlé n'est pas le langage écrit, il faut cependant être très précis dans vos propos. Votre conférence doit avoir été répétée afin qu'elle tienne exactement dans le temps imparti. Dans de nombreux colloques le président de séance se voit contraint d'interrompre un conférencier trop bavard, ce qui est fâcheux pour l'auditoire et pour le conférencier, pour respecter l'horaire qui est toujours très serré. Apprenez donc à dire l'essentiel en temps limité tel un bon publicitaire. Parlez normalement, ni trop vite, ni trop lentement, pensez qu'il y a dans l'auditoire des personnes qui ne manient pas forcément parfaitement la langue dans laquelle vous vous exprimez. Utilisez correctement le microphone/cravate qui vous a été remis: vous pouvez éventuellement dire quelques mots sans regarder l'auditoire, mais en restant en face du micro; c'est à dire qu'il faut tourner ou tout le corps ou tout le buste, mais jamais la tête seule. Il est cependant conseillé d'éviter de parler en tournant systématiquement le dos à l'auditoire que vous devez au contraire regarder. Il faut accrocher le regard des gens que vous voulez convaincre ce qui signifie que vous ne devez pas toujours regarder la même personne ou dans le vide.

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5.2 Rapport écrit

Il est évident que l'on est jugé essentiellement sur l'écrit. Un exposé oral aussi brillant soit-il est vite oublié, l'écrit reste et doit donc ne présenter aucune imperfection majeure. C'est l'écrit qui assure l'antériorité d'une découverte, qui démontre que les heures passées n'ont pas été un aimable farniente mais ont conduit à des résultats tangibles. Un document écrit comporte toujours les éléments suivants: un titre, le nom du ou des auteurs, l'adresse du laboratoire, le corps du développement sur lequel on va revenir; on y ajoutera souvent deux informations essentielles : la date de rédaction, et la liste des destinataires, et bien entendu s'il s'agit d'un rapport de fin de contrat on le signera.

5.3 cas d'un mémoire de thèse:

Présentation du brouillon Le texte final est évidemment dactylographié sur traitement de texte, et le plus souvent par vous-mêmes. La version définitive provient de nombreuses versions intermédiaires améliorées successivement après relecture par vous, par quelque collègue amical, par votre directeur de thèse, éventuellement par un enseignant de français si votre orthographe ou votre style sont légèrement défaillants. Afin de permettre une lecture et une correction efficaces quelques règles de bon sens doivent être appliquées.

Il faut d'abord réfléchir sur le plan avant d'écrire les chapitres. Si vous faites relire une portion incomplète du texte, ce qui est généralement le cas, pensez à toujours joindre au chapitre à relire le plan détaillé que vous suivez. La personne qui relit votre texte, quelle qu'elle soit, n'a pas que votre thèse en tête et ne peut prédire ce que vous allez dire dans les chapitres suivants, elle a donc IMPERATIVEMENT BESOIN de ce REPERE qu'est UN PLAN BIEN FAIT.

Afin de permettre les corrections il faut, laisser une marge et écrire en double interligne (c'est à dire une ligne sur deux). Si vous fournissez une version imprimée de votre brouillon, elle n'a pas à être présentée comme la version finale. Dites vous bien que votre directeur de thèse va faire la plupart du temps beaucoup de modifications et ce qu'il lui faut c'est la place pour les écrire. Notez de plus que votre traitement de texte préféré dispose d'un mode d'impression brouillon et qu'il y a lieu de l'utiliser pour toutes les versions intermédiaires. En effet une page laser en mode brouillon revient environ 4 fois moins cher qu'en mode haute qualité pour la simple raison que la quantité d'encre déposée sur la feuille est réduite, ce qui ne pose pas de problèmes de lisibilité, mais tient compte intelligemment des finances exsangues du laboratoire.

Si votre brouillon est écrit à la main veillez à ce qu'il soit lisible par les autres. Les gribouillis présentent quatre inconvénients majeurs: c'est impoli pour le lecteur que cela met mal à l'aise, il peut comprendre autre chose que ce que vous croyez avoir écrit, il ne peut contrôler si votre orthographe est correcte, enfin il arrive que vous-mêmes ne sachiez relire ce que vous avez gribouillé.

Sur le style Un texte scientifique n'est pas un texte littéraire, cela se rapproche plutôt d'un texte juridique en ce qui concerne la rigueur, c'est à dire que l'approximation n'est pas de mise. Chaque mot doit être choisi, chaque virgule compte. Veillez à faire des phrases courtes. L'optimum tolérable si vous voulez être compris est de trois ou quatre lignes. Au delà le lecteur doit faire un effort pour suivre votre pensée et votre message ne passera pas. La concision est toujours un facteur de clarté (pensez que vous écrivez un message publicitaire). Evitez les répétitions du même mot trois fois dans la même phrase. La langue française est en général suffisamment riche pour y remédier. Les sigles sont à éviter, mais si vous devez en employer, il faut absolument les expliciter à la première utilisation. De même, les termes en langue étrangère ne doivent figurer qu'exceptionnellement et seulement s'il n'existe pas d'équivalent français convenable. En ce qui concerne les notations, soit vous les explicitez à leur première apparition, soit vous en faites un tableau qui figurera en début du rapport, soit ainsi que je le recommande, vous faites les deux. Le tableau présente un autre intérêt, il vous permet d'harmoniser vos notations et d'éviter sur deux pages successives, l'emploi de deux notations différentes pour une même grandeur, ou au contraire d'une même notation pour deux grandeurs différentes. Dans le cours du texte, il est fréquent de faire référence à un travail antérieur déjà publié par vous-mêmes ou d'autres auteurs. Il convient de citer le nom de l'auteur, si ce n'est pas le votre, et d'indiquer, entre crochets, la référence numérotée que l'on trouvera dans la bibliographie à la fin du rapport.

Développement du rapport

Il comporte toujours les éléments suivants plus ou moins étendus:

les remerciements, dont le rôle n'est pas de faire plaisir à untel ou untel, mais de montrer au lecteur qui vous a effectivement aidé. La rédaction de cette page de remerciements est donc très importante car il faut aussi tenir compte de certaines susceptibilités et habitudes. Votre directeur de thèse doit pouvoir vous éviter certaines maladresses;

un sommaire détaillé;

une introduction qui comporte, en une ou deux pages, la finalité, l'origine du travail, l'état actuel de la question, la présentation du contenu du rapport chapitre par chapitre;

les différents chapitres. Ils comprendront · la position du problème qui reprendra une partie de l'introduction mais en la précisant de façon beaucoup plus explicite. En particulier il est souvent opportun de faire le point de la question de manière approfondie. Cependant attention aux redites. Si votre thèse est la quatrième sur le même thème soutenue au laboratoire, cette première partie ne devra pas être la redite du chapitre un des trois autres, ce que malheureusement on constate trop souvent. Vous devrez au contraire faire référence pour le point sur la question à celle des trois autres qui comporte le meilleur exposé de ce point et vous contenter d'un résumé de l'état de l'art, puis résumer les apports des trois thèses antérieures et préciser ce qui reste à faire. Chaque élément du cahier des charges sera défini en soulignant les difficultés qui s'y attachent. · des rappels théoriques si nécessaire, devant pouvoir être compris par un public pas trop averti.

Les notions mathématiques de très haut niveau qui vous ont été ponctuellement indispensables, mais qui ne le sont pas à la compréhension globale de votre travail, pourront avantageusement faire l'objet d'une annexe si vous êtes capable de les présenter clairement. Ce qui signifie qu'il s'agit de votre présentation et non d'une recopie d'un livre paru antérieurement. En effet rien n'est plus désagréable que de voir des annexes reproduire à l'identique un chapitre d'un livre que vous possédez dans votre bibliothèque et de constater de surcroît que certains éléments indispensables à la compréhension (notations par exemple) qui dans l'ouvrage original figurent dans un autre chapitre, ont ici été omis. Sinon il vaut mieux simplement faire référence au livre ou à l'article où vous avez trouvé ces notions mathématiques pointues.

· la description de l'appareillage utilisé ou réalisé. On précisera l'architecture d'ensemble, donnera un schéma de la carte réalisée, explicitera certains points de l'architecture présentant une originalité. On reportera en annexe certains détails techniques dont la présence n'est justifiée que pour simplifier la vie de votre (ou vos) successeur(s) au laboratoire. Il est inutile de rappeler la liste des instructions d'un microprocesseur courant dans ce chapitre ! Par contre si vous avez astucieusement utilisé un mode d'adressage peu répandu, il peut être admis que vous en rappeliez brièvement le principe. · la description des logiciels spécifiquement développés par vous. Un bon organigramme vaut souvent plusieurs pages d'explications, une recopie d'écran peut-être très informative. Un organigramme doit pouvoir être lisible, ce qui signifie qu'il ne doit pas s'étaler sur plusieurs pages. Si tel est le cas, et c'est généralement le cas, il faudra donc faire un organigramme simplifié par grandes fonctions, puis si besoin est expliciter chacune (ou seulement quelques unes) de ces fonctions par des organigrammes plus détaillés.

Le listing du programme ne fera pas partie ni du développement, ni même parfois des annexes. Cependant vous veillerez à faire une double copie du listing (avec des commentaires détaillés) à l'intention de votre responsable. Car votre travail sera pratiquement toujours utilisé après votre départ par une personne qui sera amenée à améliorer les logiciels que vous avez écrits. Ce listing sera évidemment daté, signé, et muni du nom du fichier et du répertoire sur lequel le retrouver (et une copie sur disquette doit être remise à votre responsable).

· l'expérimentation réalisée sera évidemment décrite avec précision. On mentionnera les conditions expérimentales afin que les résultats présentés puissent être effectivement significatifs pour le lecteur. Les résultats présentés seront ensuite analysés, on en tirera les conclusions qui s'imposent.

La conclusion Dans la conclusion générale vous rappellerez très brièvement l'objet du travail, vous indiquerez ce qui a été résolu, ainsi que les prolongements éventuels envisageables en précisant si besoin est leur coût estimé en temps ou matériel. Une conclusion doit toujours mettre l'accent sur ce qui est positif même si votre travail se solde par un échec.

La bibliographie La bibliographie doit pouvoir servir à d'autres, elle doit comporter ce qui vous a été réellement utile au cours de ce travail. Ici encore il est très malvenu de recopier la bibliographie que vous avez trouvée dans la thèse précédente (surtout si cette dernière présente des défectuosités) mais uniquement ce que vous avez vraiment lu. On la classera soit par ordre alphabétique des noms d'auteurs, soit par ordre d'apparition des références dans le texte. La présentation retenue pourra être celle donnée dans l'exemple ci-dessous:

(1) A. ZUNGER, Solid State Phys., 39 (1986) pp 276-295.

(2) S. SUGANO, Multiplets of Transition-Metals Ions in Crystals, Academic Press, New York, 1970.

(3) M. MASSOT et al., in H.L. MULLER and M. BALKANSKI (eds), Proc. Advanced Study Institute: Science and Technology of Fast Ionic Conductors, Erice, 12-14 november 1987, Plenum, New York, 1988, pp 242-246.

(4) M. HUBIN, Thèse de Doctorat, Rouen, 1972.

La première référence citée provient d'une revue dont le nom peut être abrégé selon une codification internationalement reconnue. On indique le numéro du tome, puis entre parenthèses l'année et enfin la première et la dernière pages de l'article. La deuxième référence concerne un ouvrage. On indique alors outre l'auteur et le titre, le nom de l'éditeur et le lieu et la date d'édition. Ces trois dernières informations sont essentielles pour le lecteur qui veut retrouver ledit ouvrage. Certains auteurs omettent la ville d'édition, c'est une erreur car tout le monde ne connaît pas l'origine de chaque éditeur ; de même l'indication de l'année est doublement utile car elle permet d'avoir une idée de l'âge du livre, et il convient de noter que certains ouvrages sont réédités avec de nombreuses modifications et qu'il n'est donc pas forcément idiot que l'on sache que vous avez eu entre les mains la dernière version ou au contraire une version antérieure complètement dépassée. En référence trois il s'agit d'une communication à un colloque ayant fait l'objet de la publication ultérieure des actes du congrès sous la responsabilité de MM TURNER et BALKANSKI. On doit donc donner le nom de l'auteur, les références des actes du congrès, le lieu et la date du congrès et de la publication (car il peut y avoir dans ce cas un écart important). Si l'on veut être plus précis on doit indiquer le début et la fin de l'article sous la forme pp 242-246. Notez que (Eds) signifie Editors dont la traduction française n'est pas éditeur mais plutôt coordonnateur-responsable de la mise en forme de l'ouvrage. Si la bibliographie n'est pas trop longue (ce qui doit être le cas si vous ne citez que ce qui est effectivement utile) , on ajoutera les titres des articles ou des thèses citées. On aurait alors:

(5) K. OWUSU-SEKYERE, Characterization of Si-Ge-GaP Thermoelements Materials, Science and Engineering, B3(1989) pp 231-240.

Notez qu'en anglais, et par conséquent aussi dans votre document en français, tous les mots du titre d'un colloque ou d'une revue ont leur première lettre en majuscule. Enfin si votre bibliographie parait longue, il est toujours possible d'utiliser l'artifice de présentation suivant: l'imprimer en petits caractères. Les documentations de caractère technique seront aussi indiquées avec précision, par ex:

(6) BiCMOS/CMOS Databook, Cypress Semiconductor, San Jose (Ca),1990, pp 3-87.

Les annexes Elles doivent ne pas occuper plus de 20% de l'ensemble du rapport. On ne met en annexe que des éléments utiles pour l'approfondissement de certains éléments non développés dans le cours du texte principal et non aisément disponibles ou accessibles par la bibliographie. Un listing en C figurera en annexe dans la mesure où il ne comporte pas un très grand nombre de lignes, et où il est agrémenté de nombreux commentaires le rendant lisible. De même la liste complète des composants utilisés dans votre réalisation instrumentale pourra figurer en annexe (en tout état de cause elle devra être fournie à votre responsable) ainsi que les plans de cablage.

Le résumé Qu'il s'agisse d'une thèse ou d'un article, il faut toujours les faire précéder ou suivre d'un court résumé en français et en anglais (200 mots) ainsi que d'une liste des mots-clés.

La mise en page Une fois le texte correctement enregistré, il convient de s'intéresser à la mise en page. Le bon sens doit vous guider. Il faut éviter les paragraphes débutant en bas de page, les figures décalées par rapport au texte. Si l'on n'arrive pas à placer la figure et le texte qui s'y rapporte sur une même page, il est parfois possible de réduire la taille de la figure, et aussi de la placer juste avant le texte plutôt qu'après. Les figures doivent être complètes, le lecteur n'a pas à devoir imaginer dans quelle système d'unités vous avez tracé la superbe courbe qui illustre votre propos. Les points expérimentaux, et leur rectangle d'erreur éventuel, seront placés. On n'oubliera pas les éléments complémentaires d'information (par ex à quelle température a été tracé votre diagramme si la température est une grandeur d'influence évidente). Enfin on se souviendra qu'il existe actuellement dans tous les laboratoires des scanners qui permettent de récupérer dans un autre document une figure bien faite ou d'intégrer à votre mémoire un graphique réellement sorti de la table traçante.

5.4 rédaction d'une communication ou d'une publication

Les règles précédentes s'appliquent toujours. Cependant il y a une contrainte supplémentaire qui est la limitation généralement très sévère du nombre de pages. Cela impose d'être très bref et particulièrement percutant. On ne conserve que l'essentiel, c'est un excellent exercice de synthèse.

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6. CONCLUSION

Nous espérons que ce mémento vous permettra d'améliorer votre efficacité de chercheur, mais aussi de "vendeur de résultats" tant auprès de vos collègues de laboratoire qu'auprès de la communauté scientifique internationale ou de l'environnement écono-administratif. Il est cependant perfectible et nous apprécierons toute contribution à son amélioration pour la prochaine édition.

Achevé d'écrire, en ce qui concerne la dernière version revue et augmentée de cet opuscule, à Carville la Folletière, le 20 décembre1999.

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